Dès l’entrée du jardin

Au cœur du Worcestershire, dans un environnement rural préservé, Olive Mason et son mari, passionnés de perce-neige et autres bulbeuses, ne cessent de démontrer qu’un jardin en hiver peut parfaitement déborder de vie et de couleurs. Une bonne idée à chiper vite !

Heureusement, parmi les 19 espèces et 500 variétés de perce-neige que s’arrachent ces collectionneurs, toutes ne sont pas aussi rares et chères. Nous n’en retenons souvent quant à nous que trois principales espèces, sans doute les seules pouvant être trouvées en France. La variété la plus rustique et la plus sauvage est Galanthus nivalis, le premier des perce-neige à fleurir, dès janvier, sous la neige. Une éclosion qui ne cesse d’émerveiller petits et grands… Protégé dans de nombreux départements, on en trouve chez les pépiniéristes quelques cultivars aux fleurs blanches, plus ou moins striées. Puis vient le géant, Galanthus elwesii, qui produit des fleurs deux fois plus grandes, tandis que Galanthus plicatus est le plus tardif, fleurissant en février-mars.

La plupart des perce-neige semblent originaires d’Orient et du Caucase mais ils se sont toujours très bien acclimatés dans nos jardins. Appelé en grec « goutte de lait », on dit dans l’Odyssée qu’il protégea Ulysse des sortilèges de Circé. Autant d’anecdotes qu’Olive se régale de raconter dans son jardin en hiver !

Côté culture, le perce-neige doit bien sûr être planté à l’automne, dans un sol bien drainé et presque acide. Sur une pelouse, en massif et même en potée, c’est un bulbe qui se naturalise très bien, pourvu qu’on laisse ses feuilles se dessécher tranquillement afin de lui permettre d’emmagasiner des réserves. Une plante facile à vivre donc. Seul risque, devenir très vite passionné…  

Texte Stanislas Alaguillaume – Photos Elke Borkowski/gap photos

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