Femme sarclant les mauvaises herbes

Il est encore temps d’épandre une couche de paillis au pied des alignements qui n’en ont pas bénéficié, pour limiter la croissance des mauvaises herbes à l’ombre des sujets et leur maintenir le pied au frais.

Des haies au pied paillé

Pour pailler le pied d’une haie, toute matière est bonne. Vous pouvez faire ainsi usage des tontes de gazon, des déchets de taille, des mauvaises herbes arrachées et séchées au préalable, et même de vieux foin.

L’important est de déposer une couche jusqu’à l’aplomb des rameaux. Si le pied des haies comporte des mauvaises herbes, arrachez-les avant d’épandre une couche de paillis. Cette méthode est très efficace pour éviter l’apparition de lierre et de ronces, grands habitués des pieds de haies ombragées.

Percez pour dévitaliser

Empêchez une souche de repartir après avoir coupé un arbre ou un arbuste à ras en forant le bois. Cette action entraîne le dépérissement de la partie restant en terre en faisant dépérir les vaisseaux conducteurs. Utilisez des mèches à bois de 10 mm de diamètre et percez aussi profondément que possible, à 5 cm au moins de profondeur. Il n’est pas besoin – et même déconseillé ! – de verser le moindre produit dans les trous. S’il s’agit d’un arbuste ayant tendance à rejeter depuis les racines comme l’acacia ou le sumac, cette action n’empêchera pas l’apparition de repousses aux alentours. Contre celles-ci, la seule solution consistera à les arracher au fur et à mesure.

Second printemps

De nombreux végétaux à feuilles persistantes connaissent une seconde pousse à partir du milieu de l’été, bien qu’ils aient moins d’ardeur qu’au printemps. Les escallonias, les chalefs et les lauriers-palme prennent ainsi de la largeur de façon discrète. Les charmes ont aussi tendance à former une nouvelle pousse. C’est donc le moment d’effectuer la deuxième taille de l’année, à la cisaille ou au taille-haie selon l’ampleur de la tâche. L’idéal est de procéder lorsque les pousses sont encore très tendres et pas complètement développées. Une nouvelle génération de feuilles se formera alors après votre passage et la haie gardera un bel aspect pour 6 mois. Et pour un rendu encore plus beau, n’employez pas le taille-haie mais le sécateur, qui a l’avantage de ne pas couper de feuilles en leur milieu (ce qui les fait sécher en partie).

Le bon geste

Arrachez la bryone. Cette plante de la famille des cucurbitacées, que l’on appelle aussi navet-du-diable (à cause de la toxicité de sa racine charnue), a l’habitude de grimper au pied des haies et de recouvrir une bonne partie de la végétation. La seule façon de vous en défaire sera d’arracher la racine en forme de carotte épaisse, à l’aide d’une gouge à asperges ou d’une bêche au fer très étroit. Pour repérer son emplacement, suivez ses tiges comme un fil d’Ariane !

Entretien

Dans le gravier, indésirables à déloger

Après les plus grosses chaleurs estivales, les parties couvertes de gravier commencent à se repeupler. Il faut donc à nouveau penser à les entretenir.

Sarcler le gravier est la meilleure façon de le tenir propre. Si l’espace est petit, un outil à main suffira. Pour de plus grands espaces, employez un sarcloir, voire un modèle pourvu d’une roulette, moins pénible à porter… en attendant les robots sarcleurs, qu’on nous annonce pour bientôt.

Effectuée lorsque les plantes sont encore petites, cette opération sera rapide et très efficace. Si, au contraire, les mauvaises herbes ont commencé à s’enraciner en profondeur, il vous faudra déployer davantage d’énergie.

Les espaces engravillonnés se transforment aussi en pépinière, pour le bonheur du jardinier. Récupérez les plantes intéressantes qui s’y ressèment, comme les graminées, les plantes de terrain sec et de nombreuses fleurs vivaces. Mettez-les en pot et pouponnez-les pendant quelques semaines.

A faire sans faute

Traquez l’ambroisie. Cette plante annuelle exotique, lointaine cousine des composées, est responsable de violentes allergies par le pollen irritant qu’elle dégage. C’est à cette époque qu’elle commence à fleurir et elle doit alors être arrachée le plus rapidement possible. D’ailleurs, la loi oblige tout propriétaire d’un terrain où pousserait cette plante à l’empêcher de fleurir (pas seulement de se ressemer).

Truc de pro

Contre les repousses, il y a la mousse. Si vous disposez de mousse que vous avez arrachée après un passage de scarificateur dans la pelouse, ne la jetez pas ! Employez-la en paillis, au pied des arbustes les plus fragiles. Vous pouvez en étendre jusqu’à 15 cm d’épaisseur car, à la différence d’autres paillis, la mousse ne maintient pas le sol exagérément humide. Attention toutefois : ne l’utilisez pas si vous avez auparavant traité votre gazon avec un désherbant sélectif (produit qui sera d’ailleurs d’accès restreint à partir du 1er janvier prochain).

Grand dallage, petit nettoyage

Au fil de la saison, des plantes prennent place dans les interstices disponibles des surfaces dures, comme les pavés autobloquants et les dallages. Employez un couteau à désherber qui permet d’atteindre les rainures et de les récurer. Contre les rosettes incrustées entre les éléments du dallage, plus difficiles à atteindre et récalcitrantes, plusieurs solutions s’offrent à vous.

De l’eau bouillante détruit les parties aériennes (de façon on ne peut plus bio). Le vinaigre, l’huile de table ou une pincée de sel peuvent aussi détruire rapidement une petite plante. Toutefois, les plantes à racines profondes comme les pissenlits vont repousser après avoir vu leur feuillage griller. Il faudra alors recommencer jusqu’à les épuiser.

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