En mars, leurs premières fleurs explosent. D’autres, moins connues, suivront jusqu’à l’été, cachées parmi les feuilles géantes, avec des cœurs immenses dans des robes de porcelaine.
De février à juillet, la floraison d’un magnolia offre le même spectacle de fleurs géantes au grand cœur. Les pétales, teintés de jaune ou poudrés de rose, sont aussi éclatants qu’une lumière blanche, particulièrement éblouissants dans l’hiver en l’absence d’autre végétation. Le genre doit d’ailleurs l’essentiel de sa popularité à ses espèces précoces : Magnolia stellata, M. denudata, M. liliflora et autres arbres caducs venus d’Extrême-Orient, en fleur entre mars et avril. En réalité, ce sont plutôt leurs hybrides qui font florès en cette époque de l’année, dans les parcs comme dans nos petits jardins. Le plus célèbre d’entre eux est le magnolia de Soulange connu depuis deux siècles et décliné en d’innombrables variétés. Sa rusticité et sa résistance aux intempéries, encore accrues au travers de ses sélections, sont venues démentir la fragilité des premiers arbres importés sur la façade ouest de l’Europe.
Dans la démesure
Parmi eux, une autre espèce beaucoup plus tardive, Magnolia grandiflora, s’est imposée par sa fleur immense et ses grandes feuilles vernissées, persistantes. Les premiers exemplaires débarqués à Nantes en provenance du sud-est des États-Unis, y ont rencontré un climat favorable à leur développement (10 m et plus). Longtemps cantonné dans les parcs, M. grandiflora connaît un succès plus urbain à la faveur de formes coniques ou colonnaires utilisées en alignement où il fait preuve d’une bonne résistance.
