La blanche Maison

Qu’elle soit trop calcaire, trop argileuse ou au contraire trop légère, une terre difficile peut s’amender et se bonifier. C’est le moment d’agir.

1- Sol acide

Les terres ayant un pH inférieur à 7 ont des caractéristiques particulières. Pauvres en calcium, elles plaisent bien sûr aux plantes de terre de bruyère, mais pas aux légumes-fruits (tomates, etc.). Le manque d’éléments alcalins (magnésium surtout) en sol acide crée des taches brunes dans la chair des fruits et occasionne la maladie du « cul noir » de la tomate. Au potager comme au verger, il faudra donc apporter un amendement calcaire – de la dolomie, par exemple (que l’on trouve en poudre en jardinerie et dans les catalogues spécialisés) –ou, à défaut, de la chaux éteinte. Attention : pensez alors à incorporer du compost mûr au moment du repiquage des légumes. Effectuez également un apport de dolomie au pied de vos pommiers. En terre acide, les pommes sont farineuses car c’est le calcium qui leur donne leur croquant.

2- Sol humide

Une terre toujours gorgée d’eau nuit à la santé de nombre de plantes. Les mois humides peuvent être fatals à bien des végétaux sensibles (clématites, conifères délicats…). Le bon réflexe consiste à apporter de la matière organique non décomposée, comme de la paille, de la paillette de lin ou de chanvre, ou encore du bois broyé précomposté (BRF de deux ans minimum), qui vont aider à faire « foisonner » la terre. Le foisonnement correspond à l’augmentation de la quantité d’air dans le sol. Il doit être important en sol humide pour éviter que les racines ne périssent par asphyxie. Ne couvrez pas la terre de paillis, cela la rendrait plus humide. Des végétaux asséchant la terre (comme les saules et les peupliers) peuvent aussi l’améliorer, sur la durée.

3- Sol calcaire

La présence de calcium devient problématique lorsque le pH est supérieur à 8. Un test, à effectuer vous-même à l’aide de petits kits vendus en jardinerie, vous aidera à effectuer un diagnostic. Mesurez le pH en plusieurs points du jardin. Aux emplacements où il est élevé (8 et plus), vous pouvez intervenir en apportant un correcteur d’acidité – du soufre en poudre ou du sulfate de fer. Ces deux produits acidifient le sol sans le polluer ; le soufre et le fer se trouvant déjà à l’état microscopique dans le sol. Pensez aussi à utiliser les tontes de gazon en paillis : à la longue, elles acidifient le sol en surface. Mais un sol calcaire ne sera jamais apte à recevoir des plantes de terre de bruyère. Il faut donc adapter vos plantations. Les rosiers, les iris, les céanothes et les lavandes, par exemple, s’épanouissent en sol très calcaire.

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