Cassis Noir de Bourgogne

S’ils ne sont pas très connus, certains petits fruits aux couleurs ou qualités insolites n’en sont pas moins cultivés depuis longtemps et ont fait la preuve de l’intérêt que leur portent les amateurs avertis. Entrez dans le club et consommez sans modération.

Vedette discrète 

Le groseillier ‘Junifer’ n’est pas d’obtention ancienne, puisqu’il a vu le jour il y a une trentaine d’années seulement. Mais il a fait discrètement un chemin enviable, en raison de ses nombreuses qualités. Précoce (juin), adaptable partout même en climat chaud, il produit abondamment de gros fruits très parfumés qui supportent fort bien la congélation, permettant ainsi d’avoir des baies « fraîches » au cœur de l’hiver.

Parfum intact


Il existe une bonne dizaine de framboisiers à fruits jaunes, tous assez anciens, chaque région ou presque possédant le sien. « Fall Gold » (or de l’automne) mérite bien son nom, puisqu’il est remontant, ce qui ne l’empêche pas de très bien fructifier également en juin. Ses fruits parfumés sont cependant moins musqués que les rouges et, de ce fait, bien aimés par ceux qui n’apprécient pas le goût boisé de ces derniers.

Savoureuse abondance


Véritable institution outre-Manche, les groseilles à maquereau sont moins prisées chez nous, où on les trouve souvent fades et où on leur reproche leurs aiguillons. « Lady Delameen » reste piquante, mais offre un parfum acidulé bien marqué et une production très abondante, jamais prise en défaut. La couleur claire des baies, à la différence des « vraies » groseilles, n’a pas d’incidence sur le goût.

Bien portantes


Les groseilles de Bar-le-Duc (Meuse) sont célèbres grâce à la fameuse confiture – qui n’est pas une gelée – élaborée avec des fruits épépinés à la plume d’oie. Il y faut des baies de belle taille et celles-ci, bien charnues, répondent parfaitement à ces exigences, même si les grappes sont un peu moins fournies que sur d’autres espèces. Sucrées autant qu’acidulées, elles sont aussi délicieuses crues.

Le roi du parfum


Pour la liqueur de cassis, il faut évidemment une variété au parfum très accusé. C’est le cas du ‘Noir de Bourgogne’, aux gros fruits très odorants. Il faut les consommer soit en liqueur (avec modération) soit en gelée car, crus, ils semblent un peu secs en raison de leurs gros pépins. Ils s’avèrent également indispensables, en faible proportion, pour les confitures de fruits rouges mélangés.

Coup de cœur – Caramel sur pied

Connu seulement de quelques collectionneurs et jardins botaniques depuis la fin du XIXe siècle, le Leycesteria formosa, ou arbre aux faisans, a connu ces dernières années un essor mérité dans les jardins de M. et Mme Tout-le-monde. Cet arbuste chinois, haut d’environ 2 mètres, a donné deux variétés, l’une à très grandes feuilles ombrées de pourpre (« Purple Rain ») et l’autre entièrement dorée (« Golden Lantern »). Celles-ci, autant que la forme sauvage, s’accommodent de presque toutes les terres, si l’exposition est non brûlante, et donnent durant tout l’été leurs jolies inflorescences en pagode, qui portent dès le mois d’août à la fois fleurs et baies. Ces dernières, brun foncé et tendres, ont un délicieux goût de caramel qui les fait peut-être apprécier des faisans, mais à coup sûr des gourmands de tous âges !

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