MJMM Sept 2016 MARCOTTAGE Aerien

Septembre est le bon mois pour tenter le marcottage, cette façon de multiplier les plantes sans risque d’échec. La nouvelle plante met plus de temps à se développer qu’avec une bouture, mais le résultat est meilleur !

Une ronce qui joue l’autruche

Le marcottage est la technique la plus adaptée pour multiplier les ronces cultivées et les hybrides de mûres comme la mûroise. En effet, contrairement aux framboisiers, ces variétés ne drageonnent pas et il n’est donc pas possible de récupérer des rejets. Sélectionnez une tige en cours de croissance ou qui n’a pas produit de fruits cette année. Courbez-la jusqu’à lui faire atteindre le sol. À cet endroit, creusez un trou de 10 cm de diamètre et de 20 cm de profondeur, et enterrez-y l’extrémité de la tige de ronce, telle quelle. La partie de tige sous terre va former un cal puis des racines et une nouvelle pousse. Vous n’aurez plus qu’à sevrer ce plant durant l’hiver. Vous pouvez aussi ensevelir l’extrémité dans un pot, ce qui rendra plus facile la récupération du plant, si vous souhaitez le replanter plus loin.

Le grand jeu pour les lianes difficiles

Les espèces lianescentes réticentes au bouturage telle que l’holboellia, le schizophragma ou encore l’hortensia grimpant gagnent à être marcottées. Courbez une pousse souple jusqu’au sol, en un endroit où la terre est dégagée. Excavez la terre sur une quinzaine de centimètres de profondeur et remplacez-la par du terreau. Courbez la tige de façon à pouvoir en enfouir une longueur de 10 à 20 cm dans cette poche (en ayant au préalable retiré les feuilles sur la partie destinée à être enterrée). Couvrez ensuite de terreau et calez avec une grosse pierre. Tuteurez l’extrémité à un petit piquet. L’enracinement des lianes est assez long : une période de six mois à un an est nécessaire avant d’envisager le sevrage. Celui-ci consiste à couper la tige entre la partie enterrée et le pied-mère, lorsque la partie souterraine a formé suffisamment de racines, c’est-à-dire un chignon racinaire assez épais.

Le marcottage aérien, comme une bouture XXL

Cette variante est mise en place sur les tiges des plantes émettant facilement des racines, afin d’obtenir un jeune plant qui soit de belle taille. Les figuiers, les rhododendrons et de nombreuses plantes d’intérieur (ficus, schefflera, etc.) se multiplient volontiers de cette façon. Collectez deux grosses poignées de mousse (dans un coin à l’ombre du jardin, par exemple). Entourez-en la partie de tiges où vous souhaitez voir apparaître les racines, en ficelant avec du raphia, pour faire tenir le tout en place. L’écheveau ainsi formé doit être solide. Détrempez la mousse jusqu’à saturation. Emmitouflez enfin dans plusieurs épaisseurs de film étirable (film alimentaire) et laissez la nature agir. Si tout se passe bien, des racines se formeront en quelques semaines à peine et vous pourrez sevrer la marcotte à l’automne, lorsque la plante-mère sera en repos.

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