Chat

Si attrayantes soient-elles, les plantes peuvent représenter un péril pour l’homme et les animaux domestiques. Il faut donc apprendre à les reconnaître et redoubler de prudence.

Les végétaux ne sont pas toujours sans danger pour l’homme et les animaux de compagnie qui fréquentent le jardin. Elles peuvent affecter la santé et le bien-être par ce qu’elles dégagent, qu’elles soient allergènes ou irritantes, en particulier pour les poumons, ou par contact, en provoquant des blessures ou des démangeaisons qui n’ont rien de superficiel. 

Elles poussent, on tousse

Les plantes causant des allergies par leur pollen sont principalement celles dites à chatons, comme le bouleau ou les saules. Mais il en existe d’autres, fécondées par le vent, comme les graminées et l’ambroisie (plante invasive très allergène). Toutes sont bien connues de ceux qui les redoutent, leur système immunitaire étant gravement affecté par les émanations. Le danger est dans ce cas évité simplement… en s’abstenant de les planter !

Bien qu’ils ne soient pas allergènes, certains végétaux sont aussi irritants pour les voies respiratoires à cause de leurs fins poils. Attention lorsque vous taillez ou que vous travaillez à proximité des phlomis, d’un frémontodendron (ou fremontia) ou encore d’un tetrapanax (arbre à papier de Chine) !  Tout comme dans le cas des plantes causant des dermites, la sensibilité n’est pas immédiate et survient après des contacts répétés : la première rencontre n’est donc pas significative…

Toucher… mais des yeux

Moins connues sont les végétaux provoquant des dermites, c’est-à-dire des réactions cutanées. Parce que cela représente souvent, pour eux, une défense contre les animaux ruminants dans la nature, nombreux sont ceux qui sont toxiques au toucher, au point qu’il est impossible d’en dresser une liste exhaustive. Beaucoup de plantes connues et appréciées causent des réactions épidermiques chez les personnes sensibles. Deux familles sont principalement à surveiller, les Rutacées et les Ombellifères. Les premières comprennent la rue des jardins (Ruta graveolens), le poivrier du Sichuan et les agrumes. La seconde inclut toutes les plantes allant de la carotte jusqu’au fenouil en passant par le panais. Ce sont surtout les Ombellifères pourvues de poils raides qui sont à craindre, comme les berces (Heracleum), dont celle du Caucase (H.sosnowskyi) qui peut provoquer des brûlures semblables à celles d’un gaz de combat ! Pour ces deux familles, une exposition au soleil en même temps que le contact aggrave les symptômes. En dehors de celles-ci, d’autres végétaux, tels que le muguet, les primevères, les jacinthes ou le lierre, sont aussi irritants.

Les plantes épineuses, elles, occasionnent régulièrement des accidents. Yuccas, agaves, mais aussi pyracanthas et autres végétaux férocement armés peuvent causer des blessures plus ou moins profondes pouvant se compliquer. Nos compagnons domestiques y sont tout autant exposés, alors qu’ils sont moins vulnérables aux risques de dermites. Pensez aussi que les animaux brouteurs (y compris les chevaux) craignent les plantes dont la sève leur est toxique, en particulier les conifères et le cytise.

S’en protéger

Installez les végétaux représentant une potentielle source de désagrément à bonne distance des passages, par exemple en arrière-plan. Au besoin, placez une petite barrière, comme un tuteurage solide, pour en interdire l’accès. Épointez les épines orientées vers l’extérieur et portez, bien sûr, un équipement adapté pour mener l’opération. Pensez à tondre la pelouse régulièrement pour éviter que les graminées ne montent à fleur, dégageant ainsi du pollen. Vaporisez les plantes aux poils urticants, comme les phlomis, avant de les tailler ou attendez une bonne pluie qui les collera contre tige et feuilles. Enfin, éduquez vos animaux à ne pas grignoter dans le jardin et, au besoin, pulvérisez les plus dangereuses d’un produit amérisant pour les empêcher de mâchonner.

Chiens et chats, à chacun ses allergies

Les animaux à fourrure sont, grâce à leur toison, peu sensibles aux problèmes d’irritation par contact. Il peut arriver, en revanche, que certains réagissent violemment à une plante, souvent en la mâchonnant. D’un individu à l’autre, la réaction sera totalement différente, comme chez les humains. Une salivation excessive, une rougeur visible au niveau des oreilles ou des babines enflées indiquent qu’il faut rincer la gueule de l’animal. En cas d’ingestion, s’il vomit ou montre encore d’autres signes inquiétants (prostration ou léthargie, tremblements, excitation cardiaque, etc.), emmenez-le sans tarder chez le vétérinaire.

Les plantes toxiques pour les chiens et les chats

• Apocynacées (allamanda, pervenche, laurier-rose…)

• Arum

• Colchique (tous)

• Datura

• Daphné

• Jusquiame

• Lis de Malabar (gloriosa)

• Morelle noire (Solanum nigrum) et morelle douce-amère (S. dulcamara)

• Pivoine

• Ricin (surtout les fruits tombés à terre)

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