1- En contraste

Par leurs fleurs, mais surtout leurs fruits, voire leur feuillage ou la taille qu’ils atteignent, divers rosiers, particulièrement les formes pour massifs les plus récentes, se distinguent nettement de leurs frères. Faites votre choix suivant la place dont vous disposez et le style de votre jardin.

1- En contraste

Rien que de très aimable avec le rosier Rosa glauca (rubrifolia) : un buisson haut (1,7 m), droit, peu encombrant et non traçant, des aiguillons rares et surtout un incroyable coloris pour ses feuilles et ses tiges, où l’on ne sait qui domine, du bleu ou du rouge. Les églantines rose vif à cœur blanc tranchent parfaitement sur ce fond, tout comme les fruits orange qui les suivent et persistent parfois jusqu’au printemps.

2- Imposant

Pour adopter Rosa filipes ‘Kiftsgate’, prévoyez de la place ! Ce rosier liane, l’un des plus grands du genre, peut atteindre 10 m de haut et plus, pour 7 m de large. Rien que sa souche dépasse, sur les pieds âgés, les 70 cm de diamètre. Les masses de fleurs crème en bouquet sont à proportion de cette taille et produisent de grandes ombelles de fruits orange clair sur des tiges de 50 cm de long.

3- Tout en couleurs

Il est certes un peu traçant, mais vraiment sans excès. De plus, il est court et donc passe-partout. Le rosier carolina atteint en effet 60 cm de haut en moyenne et donne en juin de gentilles églantines très colorées. C’est l’automne qui voit sa plus belle parure : le feuillage prend des tons cuivre, vert, acajou et or, et se marie bien avec les fruits rouge vif, fermes et abondants.

4- Vernissé

Si son statut botanique est encore discuté par les esprits chagrins, cela n’a pas empêché Rosa myalis d’être plébiscitée un peu partout et lauréate de concours prestigieux comme le grand prix de Saint-Jean-de-Beauregard. Dénué d’épines, il fleurit en églantines rose vif uni sur des rameaux élégants, un peu arqués, hauts d’environ 1,5 m. Ses fruits écarlates, lisses comme ses tiges, sont incroyablement brillants et tiennent longtemps dès l’été.

5- Généreux habits

Comme l’indique son nom botanique, Rosa macrophylla possède de très grandes feuilles. Mais leur taille ne les empêche pas d’être très élégantes. Ses fleurs simples, allant du blanc à des roses qui varient suivant les individus, sont suivies de très, très gros fruits allongés, orange soutenu. La plante est un grand arbuste de 2 à 3 m de haut en moyenne, au port légèrement arqué, très facile à intégrer à une haie champêtre.

Coup de cœur, un rosier XXL

Si Rosa macrophylla a les fruits les plus gros du genre, ce n’est vrai que par rapport aux formes sauvages des autres espèces. En fait, cet arbuste est battu (et de loin !) par une forme du délicieux et robuste rosier rugueux, Rosa rugosa var. scabrosa. Au début, tout se présente comme d’habitude chez les rosiers rugueux : un feuillage de taille normale, des églantines roses puissamment parfumées comme leurs sœurs, et rien d’étonnant. Tout change quand les fruits commencent à se former : ils n’en finissent pas de grossir, grossir, et grossir encore, comme la grenouille de la fable. Sauf qu’eux n’éclatent pas et atteignent enfin la taille d’une aimable tomate, ce qui permet les farces que l’on devine. Outre leur vraie beauté, ces fruits, faciles à nettoyer, facilitent la préparation des confitures.

À eux le pompon !

Les promeneurs attentifs auront remarqué sur notre églantier commun des formations mousseuses, en nombre irrégulier. Ces pompons, répondant au nom de bédégar, sont une réaction de la plante aux piqûres d’une guêpe minuscule. Celle-ci a des préférences marquées et ne s’attaque guère qu’à cet arbuste. Rosa glauca y a droit parfois, cependant, et se pare alors de bouquets flamboyants où se disputent le vert, le carmin et le bleu. Précisons que ce parasite n’a guère d’effet sur la santé de la plante.

Alexandre Bourgeois

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