Feuillage sous la neige

Rapide et facile, à la différence de la méthode habituelle en pot, le bouturage en place s’effectue à l’endroit où l’on souhaite établir un arbuste.

Essayez le bouturage en place

Cette technique est pratique pour la confection de haie à partie d’arbustes qui reprennent facilement, comme les saules, le troène et le cornouiller, entre autres. Il vous faut toutefois prévoir beaucoup plus de boutures que de plants nécessaires car toutes ne reprendront pas. Commencez par couper des extrémités de tiges longues de 30 cm et pas plus larges qu’un crayon, à la base. À l’emplacement final, creusez une tranchée profonde de 20 cm et, si vous en disposez, enrichissez-la avec du compost mûr. Placez ensuite les boutures dans la tranchée et enterrez-les aux deux tiers. Attention à respecter le sens de la tige et à ne pas les planter la tête en bas ! Espacez les boutures de 5 ou 10 cm seulement. Les tiges s’enracineront au cours de l’hiver. Au printemps, éclaircissez les boutures qui ont repris et gardez un plant tous les 25 cm.

Tombe la neige

En cas de chute de poudreuse, secouez les rameaux des arbustes à feuilles persistantes que le contact prolongé avec la neige abîme. Ce ne sont pas ceux qui ont les feuilles les plus fines qui y sont le plus sensible. Le choisya est, par exemple, assez résistant au contact avec la neige alors que les lauriers (y compris le laurier-rose) grillent rapidement. Ne secouez pas non plus les tiges comme un prunier : il s’agit de faire tomber l’excédent, mais pas forcément de retirer toute trace de neige. Si un épisode très froid s’annonce, mieux vaudra malgré tout laisser la neige, qui sert d’isolant.

Plus précoce, meilleure la haie

Mettez en place les arbustes de haie caduque à racines nues le plus tôt possible dans la saison. Les charmes, hêtres et autres essences d’alignement ne craignent pas de patienter de longs mois avant le printemps. Et, avec les saisons capricieuses que nous connaissons de plus en plus fréquemment, mieux vaut éviter d’exposer une jeune haie à une sécheresse printanière prématurée. N’oubliez pas de praliner les racines, dans une boue liquide enrichie d’amendement composté, pour une meilleure reprise. Installez un système d’arrosage automatique dès la mise en place, afin de ne pas être pris au dépourvu en mai prochain, lorsqu’il faudra faire beaucoup de choses au jardin.

Le saviez-vous ?

Le vocabulaire jardinier fait volontiers appel aux métaphores capillaires. Ainsi le « chevelu » désigne-t-il les fines racines naissant de grosses racines. Quant au chignon, c’est le surnom que l’on donne aux racines emmêlées, un peu comme… le chevelu !

Au passage, préparez un bel hiver pour les passereaux

Les oiseaux dépensent une énergie incroyable durant l’hiver, surtout lorsque les nuits sont froides. Ils ont besoin de grandes quantités alimentaires et les insectes sont rares. Concoctez-leur un cocktail bourré d’énergie : de la margarine fondue à laquelle vous ajouterez des graines de toute taille. Coulée en barquette ou dans des récipients à suspendre, cette mixture refroidira en prenant une consistance solide. Elle sera très appréciée d’une grande diversité d’oiseaux.

Donner un coup de pouce ne se limite pas au seul apport de nourriture. Nettoyez les mangeoires notamment pour ne pas propager de maladies (cf. ci-contre) mais aussi pour éviter les souillures et donc le gaspillage. Changez l’eau régulièrement, car les oiseaux peuvent se baigner même en hiver, mais ne mettez jamais d’eau chaude ou tiède, toujours de l’eau froide.

Pensez également aux oiseaux qui ne grimpent pas pour manger, comme les rouges-gorges et les merles. Dans un endroit bien dégagé, consacrez-leur une mangeoire près du sol, qu’il vaut mieux rentrer la nuit contre les rongeurs.

Le bon geste

Les mésanges sont victimes depuis une dizaine d’années d’une maladie contagieuse (et fatale), la poxvirose, en partie responsable de leur raréfaction. La contamination se fait par les mangeoires et les abreuvoirs : désinfectez-les régulièrement pour éviter la propagation de ce fléau.

Vous les aimez ? Dites-leur avec des fleurs

Semez et plantez, dès cet hiver, ces plantes qui servent aux oiseaux en période de disette. Les panicauts (Eryngium), la cardère, la gaillarde ou encore les hélianthes (Helianthus) sont parmi les plus prisées par les mésanges, les chardonnerets et bien d’autres. L’idéal est d’installer ces plantes dans un coin dégagé du jardin, là où les oiseaux pourront les consommer en hiver sans craindre une attaque de prédateur. Un coin du potager est aussi bien adapté.

Coup de neuf pour les nichoirs

Profitez de la saison froide pour entretenir les refuges à oiseaux, qui se détériorent vite à cause des intempéries. Commencez par vider le contenu du nichoir et jetez toute la garniture. Faites ensuite tremper le nichoir dans un bain désinfectant (ou passez-le à l’eau javellisée). Rincez rapidement. Entretenez l’extérieur en badigeonnant le bois d’huile dure, d’une lasure bio ou d’une peinture sans solvant. Il n’est pas besoin (et même néfaste) de remettre une quelconque garniture à l’intérieur du nid, chaque espèce ayant ses propres besoins. Remettez les nichoirs en place dès la fin du nettoyage car ils servent d’abri temporaire aux oiseaux lors des nuits froides.

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