On a longtemps pensé qu’un arbre était éternel puisque c’est le symbole par excellence de la longévité. La réalité est bien différente et devrait nous inciter à en planter bien plus.

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Pour beaucoup de jardiniers, moi le premier, planter un arbre n’est pas une tâche jardinière ordinaire. Cela oblige à « geler » une partie du jardin, comme le font les urbanistes avec leurs zones d’aménagement concerté, les fameuses ZAC. Car, au fil du temps, l’arbre va imposer son ombre, ses branches et ses racines. L’aménagement au pied d’un arbre va devoir changer au fil du temps, les plantes herbacées au pied devant céder leur place à d’autres, mieux armées, pour croître dans la pénombre. En attendant la beauté de l’arbre à maturité, il va nous falloir supporter son âge ingrat. Pensons à ces féeriques magnolias qui ne fleurissent pas avant leur quinzième année, ces pacaniers (Carya) qui ne donnent pas avant 30 ans. C’est évidemment un pacte à long terme que l’on noue avec la nature.

Des colosses si fragiles

Cette présence si imposante et les contraintes qui vont avec nous dissuadent de planter des arbres, nous qui trouvons que l’espace manque dans nos jardins. Et pourtant, l’arbre est une plante bien fragile. De plus en plus fragile même, face aux aléas climatiques qui mettent cette fabuleuse machinerie à rude épreuve. Des tempêtes en plein été, des automnes secs, des printemps détrempés, de nouvelles maladies (et si agressives) s’ajoutent à ce que certains n’hésitent pas à qualifier de tragédie nationale, à savoir les mauvais traitements qu’on inflige à nos arbres. Négligés, mal taillés, perçus comme une gêne, nos arbres souffrent déjà assez. Le fameux proverbe affirme qu’il faut un siècle pour faire un arbre mais une minute seulement pour l’abattre. Et les tronçonneuses ne sont pas les seuls ravageurs. Pensons pourtant aux services qu’ils rendent, ne serait-ce que sur le plan environnemental.

Tant de possibilités

Le génie horticole nous offre une incroyable palette d’arbres, adaptés à toutes les situations. Je pense aux formes fastigiées qui prennent peu de place au sol et ne font pas d’ombre ou encore aux formes pleureuses qui ne montent pas trop haut, sans compter les essences à l’ombre légère, compatibles avec les jardins de ville. Bien sûr, il faut du temps pour qu’un arbre grandisse. Mais rien ne devrait nous dissuader d’en planter, pas même l’attente ou l’idée qu’on n’en profitera pas. Je pense toujours à ce collectionneur, approchant les 90 ans, et qui vit une tempête ravager ses arbres déjà matures. Le lendemain, ses proches le voyaient déjà mourir de chagrin. Constatant les dégâts, il déclara simplement : « Nous avons du travail !». Et il ajouta : « Il faut planter des arbres jusqu’au jour de sa mort. » C’est effectivement un bon moyen de passer à la postérité !

Mon truc à moi

Avec Reforestaction (www.reforestaction.com), vous pouvez déléguer la plantation d’un arbre, en France ou dans un pays émergent, pour 2,80 € seulement par arbre, la structure s’occupant du reste.

En photo : Tronc d’un vieil if évoquant une peau ridée et lui donnant des allures d’être fantastique. Parmi les arbres à qui l’on prête une symbolique forte, l’if représente l’éternité. © B&G Médias

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