Le sécateur

À une époque où l’environnement durable reste une préoccupation centrale, il est important qu’au jardin également, tout concourt à cet esprit. Y compris nos outils qui peuvent, eux aussi, s’inscrire dans cette démarche. Pour ce faire, il existe une solution, la méthode des 3 R : Réparer Réutiliser Recycler. Tout à la fois écologique et économique…

Pour mettre en pratique cette stratégie, il faut songer dès l’achat à la qualité de l’équipement envisagé : pourra-t-on lui donner une deuxième vie ? Autrement dit pourra-t-on le réparer, le réutiliser, ou le recycler ? Car nous avons tous expérimenté à nos dépens le coup de l’outil qui casse dès les premières utilisations au jardin, surtout en terre lourde ou caillouteuse. Certains peuvent être réparés, en étant, par exemple, ressoudés ou suffisamment démontables pour que la partie qui a cédé puisse être changée. Mais ceux en plastique, constitués d’un seul bloc, dès lors qu’ils cassent sont le plus souvent bons pour la poubelle. Méfiez-vous également des outils dont il est impossible de trouver des pièces détachées. C’est le cas de certaines fourches et bêches de forme très spécifique dont le manche ne peut être changé une fois abîmé.

Réparer

Certains fabricants ont compris ce souci et des marques déjà anciennes proposent des outils fabriqués pour durer (parfois même plus longtemps que les jardiniers…). Des constituants solides et un service de pièces détachées garantissent des années de tranquillité. Les manches en bois sont remplacés par des matières composites ultra résistantes : ils s’abîment beaucoup moins que le bois et, de toute façon, il est toujours possible de les changer. De même, les marques de sécateurs haut de gamme proposent la moindre pièce détachée pendant des dizaines d’années : vous n’êtes pas près de jeter votre outil, et l’investissement sera très rentable. D’ailleurs, on ne les trouve jamais dans les vide-greniers, car les jardiniers se les transmettent d’une génération à l’autre. Eh oui, ils sont parfaitement réparables ! Mais tous les équipements ne peuvent se réparer. Il vaut mieux alors opter pour une qualité optimale. Ainsi, préférez les produits conçus pour de multiples utilisations plutôt que le jetable, qui cache parfois son nom. Les pots de culture en plastique ne doivent pas être trop fragiles : ils pourront servir plusieurs fois, alors que les godets premier prix se briseront rapidement. La qualité  n’est pas forcément une histoire de prix : on peut dénicher, en furetant par exemple sur les sites d’annonces, des produits de très bonne qualité à prix raisonnable.

Réutiliser

Lorsque les équipements ne servent plus, il n’est pas obligatoire de les jeter. D’abord parce qu’ils peuvent trouver une autre utilité. Une vieille miniserre sera parfaite pour protéger une souche à l’automne. Une binette élimée pourra se transformer en sarcloir en un coup de meuleuse. Un peu d’imagination suffit. Si l’équipement est en bon état ou réparable, il y aura toujours quelqu’un pour s’y intéresser : vous serez surpris du nombre de personnes qui se manifesteront pour récupérer une vieille machine qui vous encombre. Là encore, les sites d’annonces offrent la meilleure façon de trouver preneur.

Recycler

Lorsqu’un équipement arrive vraiment à bout de course, il doit pouvoir être valorisé : de plus en plus d’emplois dépendent de cette possibilité. Ainsi les parties en métal pourront être remises en déchetterie. Ce sera d’autant plus facile si le produit est séparable. Les composants issus de vos outils entreront alors dans l’élaboration d’autres produits, dans une véritable démarche écocitoyenne.

Texte et photos Franck Boucourt et Jean-Michel Groult

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