Quelques bons gestes vous permettront d’optimiser vos semis en pleine terre, surtout de légumes. La levée sera meilleure et les récoltes plus régulières !
1- Une astuce pour garder le sol humide
En terre légère ou par temps venteux, la terre s’assèche en surface et forme une fine croûte. Cette couche suffit à empêcher la bonne levée des graines qui manquent d’eau pour démarrer ou se trouvent prisonnières sous cette carapace. Ce phénomène, connu sous le nom de « croûte de battance », est responsable de la moitié des échecs liés à un semis en pleine terre. Tenir le sol humide en surface est le meilleur moyen d’éviter ce problème. Étendez une toile de jute imprégnée d’eau par-dessus le semis, une fois celui-ci effectué. Arrosez régulièrement en pluie (c’est-à-dire à la pomme d’arrosoir) pour maintenir la fraîcheur. Retirez la toile de jute lorsque les plantules commencent à lever. La toile de jute a aussi pour avantage d’éviter de lessiver les graines fines, qu’il ne faut pas trop enterrer, comme celles des carottes.
2- En sol humide, prenez de la hauteur
Si la terre de votre potager reste toujours humide, améliorez le drainage des semis afin d’éviter l’asphyxie des plantules. Aménagez, par exemple, des billons, c’est-à-dire des buttes surélevées de 15 à 20 cm de haut et larges d’au moins 30 cm à leur niveau supérieur (50 cm au moins à leur base). Semez le long de ces buttes allongées, de façon classique, en rang par exemple. L’eau de pluie s’écoulera librement sans noyer le sol autour des plantules. Cette solution a toutefois un revers : en été, s’il faut arroser, l’eau apportée a tendance à dégringoler le long des pentes plutôt qu’à percoler en haut des buttes. C’est pourquoi la culture en billons est réservée aux zones vraiment humides, qui ne se dessèchent pas trop en été.
3- Quelques degrés vite gagnés
Même si les semis que l’on peut entreprendre à cette époque concernent des cultures peu frileuses, un peu de chaleur supplémentaire n’est pas inutile. Pour offrir des températures plus clémentes à un semis, les solutions ne manquent pas, comme un châssis emboîtable, un voile de forçage ou des cloches en plastique transparent. Si vous n’avez pas le nécessaire sous la main, épandez une couche de terreau très noir à la surface du sol au niveau de la zone ensemencée et jusqu’à 10 cm alentour. Sous l’action du soleil, le sol se réchauffera davantage à ces endroits-là. Vous pourrez même faire mieux en garnissant les bords du rang semé avec des briques posées à même le sol. Emmagasinant la chaleur en journée, elles la restitueront au semis durant la nuit. En cumulant les deux astuces, vous pourrez faire gagner jusqu’à 5 °C à vos semis ; mais cela ne préservera pas les plus fragiles contre les dégâts des gelées tardives.
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