Soignez la plantation, une étape cruciale dans le développement du jeune arbre. Variez leurs silhouettes en les taillant pour valoriser les feuillages.

Taillez-les-feuillages-des-arbres_4

Le palissage en tonnelle

La tonnelle de platane est un art traditionnel dans les régions méridionales, remarquable aussi avec le mûrier à grandes feuilles (Morus bombycis en variétés stériles de préférence). La technique consiste à maintenir les troncs entre 3 et 5 m de hauteur, et à diriger les branches horizontalement en plateau. Les tailles répétées font des bourrelets cicatriciels qui forment une excroissance en « tête de chat » au bout des tiges.

Tous les deux ou trois ans, il faut tailler les rameaux à quelques centimètres de ces têtes, faute de quoi les arbres reprendront une forme plus naturelle. Les têtes très fragiles et cruciales pour la vie de l’arbre doivent absolument être conservées et épargnées des blessures par les outils de taille. Il arrive que leurs tissus fusionnent d’une branche à l’autre, d’un arbre à l’autre, ce qui soude l’édifice

Quand les bractées s’en mêlent

Des formes intermédiaires entre feuilles et fleurs apparaissent parfois sur certains arbres. Chez Davidia involucrata, cela donne une nuée de « mouchoirs blancs » qui pendent de façon insolite à la floraison en mai-juin.

Il s’agit de bractées qui entourent la fleur comme pour la protéger. Souvent présentes, elles ne se remarquent que lorsqu’elles sont développées et colorées. Les cornouillers d’Amérique (Cornus florida i-contre, C. kousa, C. canadensis…) en développent de très belles, blanches, roses ou verdâtres. Les bractées survivent parfois à la fleur. L’exemple le plus connu est le bougainvillier qui donne l’illusion d’une floraison permanente.

Sorbiers légers, sorbiers argentés

Le sorbier des oiseleurs qui attire les oiseaux avec ses belles baies de l’été à l’automne, diffuse une ombre légère sous ses feuilles composées. Si ses fruits ne souillaient pas autant le sol, cet arbre peu encombrant (10 m de haut), tolérant au calcaire, serait davantage utilisé en alignements de rue sur les terrasses.

Beaucoup d’autres sorbiers offrent la même grâce d’un feuillage léger (Sorbus hupehensis, S. cashmiriana…) mais la feuille de Sorbus aria qui est pleine avec un revers tomenteux blanc éclatant, est tout aussi remarquable. Comme dans toutes les familles botaniques, la feuille ne fait pas partie des critères de détermination.

Inégaux au compostage

La taille du limbe ne fait rien à la qualité du compost. La preuve en est faite par les piètres résultats obtenus avec les catalpas, les grands magnolias ou les platanes, ici ‘Mirkovec’, carrément à éviter. En fait, ce n’est pas la taille proprement dite qu’il faut incriminer mais la texture de la feuille.

Plus celle-ci est épaisse, plus sa décomposition est difficile. Des feuilles coriaces ne sont pas concurrentielles avec les limbes plus fins du chêne , de l’érable ou du tilleul, et ne font que déranger le processus de décomposition. Pour les mêmes raisons, les feuilles composées des ailantes ou des aralias ne sont pas non plus bienvenues au compost.

© Photo G. Lévêque

>>

Réagir à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mon jardin & ma maison