Comment réussir ses boutures ?

1- Couchez la vigne !

Prélevez de belles boutures, longues de 20 cm, portant trois bourgeons. Couchez-les dans du sable. Couvrez-les de 2 cm de terre. Gardez l’endroit humide – mais pas détrempé – pendant tout l’hiver. Sous l’action du froid, les boutures vont se stratifier, c’est-à-dire qu’elles vont se mettre en condition pour former des racines. Celles-ci n’apparaîtront qu’en avril. D’ici là, il faudra sortir du sable les boutures (à la fin du mois de février), et les replanter dans un pot à la verticale, la tête en haut, en les enterrant aux deux tiers. Cette méthode marche aussi avec les groseilliers.

2- Rosiers épineux à la queue leu leu

Les variétés dites « mousseuses », aux tiges couvertes de petites épines, ne se bouturent pas aussi bien que les autres. Sélectionnez des portions de tiges droites, si possible formées durant l’année passée, longues de 15 cm. Enfoncez-les aux deux tiers dans un pot en plastique, tapissé au fond d’une couche de graviers et rempli de sable. Placez le pot à mi-ombre, à l’abri des courants d’air (mais en extérieur). Arrosez dès que le sable sèche en surface. N’espérez pas une reprise de plus du quart des boutures (en mars) : les rosiéristes professionnels n’obtiennent pas de meilleur résultat.

3- Figuier fendu et sous cloche

Coupez un rameau long de 25 cm au maximum, avec une portion de la branche qui le porte, longue de 5 cm. Fendez cette portion avec une lame affûtée. Retirez les petites figues à l’état de bourgeon, si le rameau en porte. Replantez cette bouture dans de la terre légère, en l’enterrant à moitié seulement. Chez cette essence, le taux de reprise est excellent ! Comme toute bouture de tige à moelle, l’emploi d’hormones de bouturage n’est pas nécessaire. Contrairement aux rosiers épineux et à la vigne, le figuier a besoin de chaleur et d’humidité ambiante pour s’enraciner au printemps. Couvrez donc la bouture d’une cloche ou enterrez-la directement dans un châssis, à l’abri des fortes gelées.