Jardin : optimiser l'espace

Tirer parti d’un petit jardin enclavé parmi les constructions voisines est l’un des défis les plus palpitants et de plus, assez fréquent. Celui-ci doit reproduire en miniature tout ce qu’un jardin procure, une végétation qui fait rêver, un domaine bien personnel caché des voisins et des lieux tranquilles où déguster un repas et savourer quelques heures de repos. Ce jardin en relief répond en tout point au cahier des charges. Le niveau zéro du jardin, dans le prolongement de celui la maison, est celui des plantations. Cela correspond à un peu plus du tiers de la surface de ce jardinet. Les deux tiers restants sont dédiés aux activités des propriétaires… Jusque-là rien d’original.

Jardin dynamique

L’idée est de repousser les limites en créant plusieurs niveaux de terrasses. Au final, le regard embrassera une plus grande surface que sur un terrain plat. Trois niveaux ajoutent donc du relief à cet espace plan à l’origine. Un premier, surélevé de 45 cm au-dessus du jardin planté, accueille la terrasse, salle à manger d’été. À l’inverse, le second niveau, creusé dans la terre, se tient à 45 cm sous le niveau zéro. Également recouvert d’un platelage, celui-ci est enveloppé de végétation, respire le calme et invite à la détente. Dans le prolongement de la terrasse en creux, à droite sur l’aquarelle, un coffrage en bois rehausse le niveau bas d’une trentaine de centimètres. La disposition des terrasses en biais casse la rigueur de ce jardin étroit et oriente le regard sur les côtés, le plongeant dans la végétation. En orchestrant les plantations des espèces sur le pourtour, l’espace central devient le théâtre des activités des occupants. On y circule ainsi librement et sans contrainte.

Théâtre zen

En général, les espaces enclavés sont plutôt sombres et ombragés, même si le soleil parvient de temps à autres à baigner le jardin. Dans ce contexte, privilégier les tons clairs est une priorité. Les teintes brun clair du bois ajoutées aux graviers blancs du jardin éclairent la scène. Les végétaux choisis prolongent cette sensation. Leurs feuillages sont vert tendre, parfois dorés, panachés, et rarement foncés. L’ophiopogon ‘Niger’ fait exception mais c’est pour mieux jouer sur le contraste avec le millet doré qu’il a été retenu. Dans le même esprit, les fleurs évoluent dans une gamme de couleurs restreinte et froide. Les massifs jaunes dominent (hélénie, sauge de Jérusalem, sysirinchium). Seules, quelques taches rose foncé s’immiscent parmi eux (Stachys, monarde, astilbe). Enfin, une partie des végétaux a été choisie pour ses qualités d’ombrage en été (figuier) ou de brise-vue (bambou noir).

1. Stachys monieri ‘Humelo’, 5 pieds, 5 € le godet.

2. Aralia du Japon ( Fatsia japonica ), 1 pied, 30 € le pot de 3 litres.

3. Hélénie ( Helenium autumnale ‘Pumilum magnifi cum’ ), 3 pieds, 4 € le godet.

4. Sisyrinchium striatum , 5 pieds, 5 € le godet.

5. Laîche ( Carex ‘Rekohu Sunrise’ ), 2 pieds, 6 € le godet.

6. Astilbe , (Astilbe ‘Beauty of Lisse’), 5 pieds, 4,50 € le godet.

7. Mahonia , (Mahonia beali ), 1 pied, 25 € le pot de 4 l.

8. Monarda , (Monarda ‘Scorpion’), 10 pieds, 3,50 € le godet.

9. Ruban-de-bergère ( Phalaris ‘Aureovariegata’ ), 5 pieds, 4 € le godet.

10. Pittosporum ( Pittosporum ‘Golf Ball’ ), 2 pieds, 20 € le pot de 3 l.

11. Véronique (Véronique subsessilis ‘Blaue Pyramid’), 1 pied, 4,50 € le godet.

12. Rue (Ruta graveolens), 3 pieds, 3,50 € le godet.