Delphinium puniceum

Entre le massif du Mont-Blanc et le Val d’Aoste, le jardin de la Chanousia est un véritable herbier à ciel ouvert, à visiter de juillet à fin septembre. Texte et Photos Franck Boucourt

Visiter le jardin de la Chanousia est une expérience unique. L’oeil y est tour à tour sollicité par la délicatesse d’un edelweiss ou par les nuages qui caressent les sommets aiguisés du massif du Mont-Blanc. Perché à 2 170 mètres d’altitude, le jardin se fond dans les recoins des pentes qui cernent le col du Petit Saint-Bernard. Sur le territoire de la commune de Séez, à 800 mètres de la frontière italienne, il rassemble autour de lui la passion des bénévoles des deux pays qui lui ont redonné vie après des années d’abandon.

Ici les plantes se font discrètes, parfois modestes. La Chanousia en compte près de mille deux cents sur une surface d’à peine un hectare. L’hiver les recouvre d’un manteau de 8 m de neige et le printemps ravine le sol sur lequel elles s’accrochent. L’été ne leur laisse qu’une très courte période pour s’épanouir. Ce sont cette résistance et cette diversité qui ont sans doute attiré l’attention de l’abbé Chanoux.

Le religieux valdotain s’installa au col au XIXe siècle pour y diriger l’Hospice du Petit Saint-Bernard. De 1860 à 1909, l’abbé herborisa, rassembla et identifia des centaines de plantes alpines. À la mort de l’abbé Chanoux à l’âge de 81 ans, le naturaliste Lino Vaccari reprit son oeuvre. Puis la Seconde Guerre mondiale, provoqua une longue absence, l’abandon du jardin et la perte du matériel scientifique tels que les herbiers.

Depuis 1978, des bénévoles italiens et français ont patiemment restauré le site et permis sa réouverture au public.

Jardin de la Chanousia – Col du Petit Saint-Bernard, 73285 Séez

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