Isabelle et Michaël Potel : des passionnés d'hortensias

Près de la mer, dans le Cotentin, Isabelle et Michaël Potel cultivent avec succès une multitude d’hortensias insolites et ravissants.

Le nord du Cotentin, en fin d’été, se peuple d’une myriade d’hortensias classiques aux têtes dodues et multicolores. Partout, sauf ici, à la Blanche Maison , où Isabelle et Michaël Potel préfèrent les spécimens parmi les plus insolites qui soient.

La passion du couple a débuté par hasard, à l’occasion d’un contact avec les propriétaires d’un jardin de Haute-Normandie consacré au genre Hydrangea : Shamrock, chez Corinne et Robert Mallet, qui héberge probablement la plus grande collection d’Hydrangea au monde.

Par coïncidence, les propriétaires de Shamrock avaient un temps pensé s’installer dans le Cotentin, pour la douceur de son climat, si propice aux hortensias peu communs. Isabelle et Michael se sont donc trouvés chargés, au début, de conserver un duplicata des variétés les plus fragiles de la collection de Shamrock.

Ainsi, est venu prendre place un étonnant hortensia de l’île japonaise d’Izu, portant le nom de ‘Mihara Kokonoe’.

La Blanche Maison ne s’est toutefois pas contentée de n’être que la bouture d’un autre jardin !

En treize ans, Isabelle et Michaël ont accumulé une impressionnante collection de plus de 430 variétés, qui leur a valu d’être agréés par le Conservatoire national des Collections végétales spécialisées.

Leur faible va aux hortensias rugueux (Hydrangea aspera) et à ceux à involucre (Hydrangea involucrata) charmants et pourtant méconnus. Comment ne pas s’étonner devant les grandes feuilles douces et pourprées au revers de l’Hydrangea aspera ‘Gong Shan’ ou les têtes délicates d’Hydrangea strigosa ?

Michaël est un véritable pédagogue de l’hortensia. Il vous émouvra par l’histoire des habitants d’une île japonaise sauvant à la hâte quelques boutures de leurs hortensias avant que l’île ne soit dévastée par un volcan, ou la poétique origine de ‘Otaksa’, la variété la plus commune.

Il vous apprendra aussi qu’il existe des hortensias « bleus obstinés », dont la particularité est d’offrir une teinte bleutée même si le sol n’est pas très acide, à l’instar de ‘Madame Faustin Travouillon’.

Il existe aussi des hortensias « roses obstinés », qui refusent de devenir bleus, même en sol très acide, comme ‘Toujours Rose’.

Il vous fera aussi remarquer que la résistance au froid d’un hortensia peut se repérer à ses feuilles.

Si elles sont luisantes, c’est que la plante tient dans sa parenté d’Hydrangea macrophylla, originaire du bord de mer : dans la nature, cette couche luisante protège les hortensias contre les méfaits des embruns salés. Ce sujet n’aimera donc pas les hivers froids.

Au contraire, une feuille mate, signalant la descendance d’Hydrangea serrata, vous garantira une origine plutôt montagnarde et donc une bonne résistance au froid… mais une sensibilité certaine aux vents marins.

Si vous n’aimez pas les hortensias, allez vraiment faire une visite à la Blanche Maison , et vous serez conquis à votre tour !

Découvrez aussi : Comment entretenir ses hortensias ? et l’hortensia sous toutes ses formes.

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