Rosa spinosissima

Si, traditionnellement, le rosier est avant tout perçu comme un arbuste à grosses fleurs, grimpant ou non, et florifère pendant de longs mois, certaines espèces produisent des fruits très décoratifs donnant parfois d’éclatants coloris d’automne.

La célébrité du genre Rosa tient principalement à la beauté de ses fleurs. Mais tous les rosiers fournissent également des fruits, tantôt gros, tantôt minuscules, généralement dans des tons allant de l’orange clair au rouge foncé et parfois au noir franc. Si la plupart des hybrides modernes n’en produisent que peu, certaines variétés anciennes ou sauvages s’en couvrent littéralement, offrant à partir de juillet un éblouissant spectacle qui peut durer jusqu’à Noël et au-delà. Une manne pour le jardin, mais également pour les bouquets, à une saison où les fleurs se font rares.
Un éventail de variétés s’offre à vous : des rosiers lianes géants aux arbustes modestes, avec des fruits tantôt en bouquets de petits grains, tantôt énormes et rassemblés par deux ou trois seulement. Les plus généreux en la matière sont représentés par des espèces non remontantes, mais croulant sous les fleurs en mai-juin. Il existe toutefois quelques hybrides encore plus aimables, qui offrent à la fois une longue floraison, ou des fleurs plus grosses, et une fructification spectaculaire.
Concernant les variétés remontantes, il vous faudra décider : ou bien supprimer les fleurs fanées afin de diriger la sève vers de nouveaux boutons, ou bien laisser faire et obtenir des fruits nombreux, mais moins de fleurs. Un moyen terme consistera à ne laisser fructifier que la seconde vague de ces dernières.
Le choix est plus cornélien pour les non remontants, la taille de ces variétés intervenant juste après la floraison, en juillet généralement, mais éliminant d’office toute promesse de fruits. L’entre-deux, cette fois, consistera à ne tailler qu’une partie des branches, ou, mieux encore, à planter plusieurs exemplaires d’une même variété et à élaguer en alternance, un an sur deux. Au jardin, veillez aussi à bien redonner aux rosiers leur rôle d’arbuste à fleurs comme les autres, en les mêlant à une foule d’autres plantes.

La mode des rosiers très travaillés, mais aux allures naturelles ou anciennes, n’est qu’un retour à une vieille tradition. Nos ancêtres avaient déjà créé des plantes hybrides où se cumulaient les qualités de leurs parents, faisant passer les coloris, les parfums ou la caractéristique des corolles d’un rosier à l’autre, mais en gardant une simplicité de bon aloi. Nos espèces sauvages, elles, retrouvent un regain de popularité par le biais de leurs fruits, justement, truffés de vitamines, et aussi bons que beaux !

1- En souplesse

La plupart des rosiers dits « lianes » sont des plantes à grande végétation, atteignant parfois des dimensions colossales et capables de garnir les arbres. Leurs hybrides, qui fleurissent blanc, tel ‘Wedding Day’, crème ou rose, et aux fleurs simples ou doubles, donnent des bouquets de petites perles généralement orangées.

2- Charme sauvage

Ne fermons pas les yeux sur les cadeaux de la nature. Notre classique églantier des haies, encore très répandu chez nous, se couvre en mai de corolles fraîches mais fugaces. Il se rattrape avec ses fruits d’un rouge éclatant et qu’on dit meilleurs, pour les confitures, après les premières gelées.

3- Beauté et parfum

Les qualités de rosiers venus de loin n’ont pas échappé aux premiers rosiéristes. Ce fut le cas de Rosa rugosa, une espèce orientale qui est une des rares remontant naturellement. Ses fleurs sont délicieusement parfumées et son feuillage insensible aux maladies. Diverses sélections, telle ‘Frau Dagmar Hastrup’, produisent des fleurs géantes. D’autres fournissent des fruits énormes, qu’on ne peut rater, si les merles ne s’y attaquent pas !

Alexandre Bourgeois

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