Parmi les bulbes ou les vivaces, il est facile de trouver pour les plates-bandes d’été des originales aux tenues fantaisies, exotiques mais sans excès. Plantez-les dès ce mois-ci.
Pour la survie des espèces, les fleurs ont vocation à se faire remarquer et chacune le fait à sa manière. Si les plus discrètes se fondent volontiers dans la foule, les extraverties s’imposent en solo sur le devant de la scène. Emmitouflées dans des couches de pétales ou à peine vêtues de quelques bractées, ces indépendantes usent de contrastes, exhibent sans retenue étamines et pistils.
Lorsqu’une seule corolle n’y suffit plus, elles se regroupent, accumulent épis, corymbes ou capitules pour atteindre des sommets. L’excentricité des graphismes, la brillance des couleurs et la force des textures évoquent à notre inconscient des formes d’exotisme, ce qui n’est pas dénué de sens.
En milieu aride en effet, la rareté des pollinisateurs et des pluies impose aux fleurs d’assurer rapidement leur mission de reproduction. Cela se traduit par la fleur de cactus, les épis d’érémurus des steppes et les formes merveilleuses des amaryllidacées, liliacées et autres bulbeuses de terres hostiles.
Dans les milieux humides, tempérés ou chauds, l’extravagance est plutôt foliaire, mais les floraisons ne s’en privent pas non plus, comme le prouvent les hampes interminablement en quête de lumière des cardiocrinums ou les pâles lobes de lysichitons, d’arums et autres Aracées.
Aux excès de la nature sont venus s’ajouter ceux de l’horticulture, qui transforment de simples dahlias , lis ou glaïeuls en de vrais monstres de foire que l’on apprivoise dans nos plates-bandes.
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