Protéger son petit éden du vent ou des regards indiscrets est une habitude très répandue en France. Du coup, on plante des arbustes à pousse rapide. Mais très vite, ces végétaux s’épaississent, grandissent et il faut les tailler… Avec un outil adapté, on se facilite la tâche !
Les taille-haies permettent aujourd’hui d’accomplir cette tâche dans les meilleures conditions possible. Encore faut-il choisir l’engin le mieux adapté, car son utilisation demande un effort physique non négligeable. Plusieurs critères sont à prendre en compte.
D’abord, la dimension des haies à tailler. Si votre terrain est entouré d’une haie de plusieurs dizaines de mètres de long, c’est parmi les taille-haies thermiques qu’il faudra faire votre choix. Si vous n’avez qu’une haie en façade, un taille-haie électrique sera suffisant. Il pourra être filaire si vous n’êtes pas trop loin d’une prise électrique ou bien à batterie.
Le choix de l’outil dépend aussi de la nature des végétaux. Il s’agit là de prendre en compte le diamètre des branches que vous aurez à couper. Un critère qui s’associe avec vos habitudes : si vous êtes très rigoureux, vous n’aurez souvent que des repousses à tailler, si vous l’êtes moins, les branches seront plus grosses. Sachant aussi que certains végétaux de haie poussent plus ou moins vite. Plus les branches seront grosses, plus vous aurez besoin de puissance et devrez donc vous tourner vers des machines thermiques.
Thermique ou électrique ?
Le choix se résume à ces deux énergies. Dans tous les cas, il faut relativiser l’argument du diamètre que l’engin peut couper indiqué par les constructeurs. D’une manière générale, on ne peut espérer avoir une coupe franche au-delà de 20 mm…
Thermique. Le gros inconvénient d’un taille-haie thermique, c’est son poids. Car votre corps se souviendra longtemps du mouvement de balancier de la taille effectué avec un engin de plusieurs kilos porté à bout de bras. En revanche, il a l’avantage de l’autonomie et de la puissance électrique filaire. C’est la machine légère par excellence, mais qui a le défaut de sa nature : le fil électrique. Celui-ci suppose de disposer d’une grande rallonge et malgré tout d’une alimentation électrique assez proche. Et puis, le gros inconvénient réside surtout dans le risque permanent de couper le fil ! Cela nécessite d’être attentif pendant la taille. Certaines machines comportent un système d’attache limitant ce risque. Mais l’avantage absolu, c’est le prix, qui reste très abordable.
Les batteries. C’est de toute évidence l’avenir. Aujourd’hui, on ne parle pratiquement plus que des batteries à lithium-ion qui ont complètement supplanté les générations précédentes, au cadmium nickel par exemple. À écouter les professionnels, le lithium-ion n’a que des avantages. Un enthousiasme que vient tempérer un seul inconvénient, non négligeable : le prix. Les appareils à lithium-ion sont en effet d’un coût à l’achat plus élevé que les autres énergies. Par contre, la liste des points forts est longue : pas d’effet mémoire, une recharge immédiate possible, une puissance importante et une autonomie qui ne cesse d’augmenter. Et ces batteries sont en constante évolution. « Le lithium est de plus en plus utilisé dans l’industrie, notamment automobile, et fait l’objet d’investissements importants. Nous profitons de ces évolutions. En deux ans, par exemple, on a gagné 25 % d’autonomie », explique Estelle Tremelo, chef de produit Husqvarna, convaincue que ces tendances vont s’accélérer. « Je pense qu’on observera des progrès considérables d’ici deux ou trois ans », estime-t-elle.
Texte Jacky Guyon
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