Irrégulières

Au jardin, elle a cinq usages, pas moins. Elle abrite du vent, fournit un support pour les grimpantes, crée de l’ombre, protège des regards, permet de cloisonner l’espace. Elle doit donc être choisie avec soin, afin de remplir au mieux tous ses rôles.

Son matériau, à entretenir

Le bois est bien sûr l’élément de choix pour constituer une palissade, certes à cause de son prix mais aussi et surtout parce qu’il est facile de l’habiller de couleur en quelques coups de pinceau. Car s’il est laissé brut, il va rapidement évoluer, en six mois environ, parfois moins selon les intempéries. Pour l’en empêcher, il faut le protéger, même si c’est seulement d’un vernis incolore. Car c’est là son point faible : il nécessite d’être entretenu… Sans soins, il prend cette teinte grise si caractéristique. Certes, elle peut être la bienvenue pour servir de toile de fond à des plantations, mais elle n’est pas toujours très joyeuse, surtout si les végétaux environ disparaissent pendant l’hiver, laissant la structure à nu. À noter que le châtaignier prend une teinte noire, alors que le pin blanchit. Mais tous voient leur durée de vie raccourcie sans une couche de protection.

Ses formes, sans limites

La plus classique des palissades est constituée par des planches à la verticale assemblées sur des traverses horizontales. L’extrémité des planches elle-même peut se traiter de plusieurs façons : en feston, en dents-de-scie ou bordées par un couvre-joint métallique. Ces options donnent du caractère à l’ensemble : rustique, champêtre, urbain, contemporain… De même, l’implantation des lames de bois n’est pas forcément jointive. Ainsi, la tendance est à un positionnement des planches avec un angle de 35° par rapport au sens de la palissade, un peu à la façon d’une fenêtre à jalousie posée sur le flanc. De cette façon, le regard est canalisé sans être arrêté, la structure laisse passer davantage de lumière et l’agencement des planches crée d’intéressants dessins avec les changements de lumière. Ces palissades sont en revanche un peu plus compliquées à réaliser soi-même puisqu’il ne s’agit plus simplement de visser des planches à plat sur une traverse.

Son alternative, propre et facile

Si les solutions du commerce n’offrent pas autant de possibilités que les versions en bois que l’on fabrique soi-même, elles ont l’avantage de la qualité de finition et donnent un rendu plus net. Ce n’est pas l’aménagement à choisir pour un effet champêtre mais il s’adapte tout à fait bien à un environnement urbain. Ici, le bois massif cède la place à d’autres matériaux comme le métal (aluminium), les polymères (PVC, résines), ou encore les matériaux composites. Les premiers sont souvent garnis d’une feuille décor pour retrouver le rendu du bois, et tous peuvent se combiner : par exemple via des montants métalliques enchâssant des lames de bois composite. Impeccable et propre, la palissade se passe alors de tout entretien. L’alternative passe par les modules de claustra : il en existe de toutes les qualités, depuis les premiers prix d’une durée de 5 ans environ jusqu’aux modèles haut de gamme durant 15 ans et plus. Le choix est vaste…

Texte et photos Franck Boucourt et Jean-Michel Groult

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