Semées au printemps, elles fleurissent en été et disparaissent en automne : rapides et facilement adaptables, les plantes annuelles restent les fleurs indispensables de l’été pour garnir les massifs et les jardinières.
C’est le mois prochain, en mars qu’on reparle de graines entre amateurs, alors que les professionnels ont déjà démarré les productions de l’année en serre. D’autres attendent que la terre se réchauffe, car il faut de la chaleur pour la germination. Si l’on se réfère aux sachets de graines, on peut effectuer les semis sur plusieurs mois, mais la réussite n’est pas toujours à la clé! Ces informations contradictoires reflètent les grandes différences de comportement entre les espèces que l’on dit « annuelles ». Il y a les vraies, dont le cycle court démarre avec notre printemps : les plus rustiques d’entre elles se sèment en place et reviennent d’elles-mêmes l’année suivante comme les coquelicots ou l’amarante alors que d’autres comme les Convolvulus ou les Cosmos ont tendance à disparaître par frilosité ou par manque d’adéquation à nos conditions de culture.
Reste que la majorité de l’offre saisonnière provient de sélections ou d’hybrides horticoles d’espèces à longue durée de floraison. Ces dernières sont souvent vivaces voire arbustives dans leur milieu naturel mais pas chez nous, faute de rusticité. Ces espèces se comportent en culture comme de vraies annuelles, mais elles demandent presque toujours un démarrage sous abri dans des conditions précises qu’un amateur a du mal à leur proposer, d’où le succès des jeunes plants vendus en arquette.
Des tiges élevées, un feuillage léger, des fleurs petites et simples entretiennent une illusion naturelle dans des compositions aux contours informels, à l’image de cette étendue de zinnias aux tiges irrégulières, ou de cette touffe de rudbéckias enserrée dans des dahlias.
De tels massifs ne sont pas le résultat d’un semis à la volée, mais le fruit d’une mise en place réfléchie qui tient compte de la hauteur, du volume et des couleurs de chaque plante. D’une variété à l’autre, ces paramètres changent. Ainsi les cosmos peuvent être doubles ou courts sur tige, ou d’un jaune sulfureux; les tagètes affichent toutes les tailles et les nuances chaudes, de la plus petite brun orangé à l’énorme rose d’Inde jaune citron. Aux vues des innombrables exemples de ce type, il devient indispensable de lire soigneusement les descriptifs. Installer tous les plants en même temps est un gage de succès, car en grandissant de concert, ils créent leur propre équilibre, ce qui est on pour leur développement comme pour l’harmonie visuelle du massif.
Photos réalisés par Béatrice Pichon (sauf mention contraire).
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