Un tunnel

Il en existe mille et une sortes. Elle offre le refuge d’un espace où il ne pleut ni ne gèle jamais, tout en donnant une âme aux lieux qu’elle investit… Il y en a forcément une adaptée à vos goûts et envies.

Le jardinier qui bénéficie d’une serre ne cesse d’en découvrir les avantages, que ce soit pour produire des plants de légumes à repiquer, abriter les plantes gélives durant la morte saison, cultiver les ornementales, requinquer les variétés d’intérieur, improviser un jardin d’hiver, produire des tomates après la Toussaint… Mais cet équipement particulier ne s’improvise pas. Car certes les prix ont baissé ces dernières années et l’offre du commerce s’est fortement enrichie, mais il  existe aussi quelques chausse-trappes.

Serre ou tunnel ?

Le terme désigne la serre en tant que telle, à parois rigides (quel que soit le matériau), mais aussi le tunnel, à parois toujours souples et au faîte arrondi. Les deux sont pourtant très différents. Les serres proprement dites (de 100 à 300 euros le m² selon le modèle) sont étanches à l’air et donc bien adaptées à la culture de végétaux, en hiver ou tout au long de l’année. Les modèles les plus recherchés sont très décoratifs, avec ornements de toiture, muret de soubassement en briques et armature colorée. Les tunnels, constitués d’un plastique tendu sur une armature métallique, sont moins étanches et offrent donc un moindre gain de chaleur. Ils coûtent de 30 à 100 euros le m² et sont invariablement inesthétiques et difficiles à camoufler.

Bien faire son choix

Près d’une maison, une serre est préférable. Elle peut être installée au milieu du jardin ou adossée à une construction existante. Ses formes sont très diverses : rectangulaire, hexagonale, octogonale, en L… Autre avantage, ses bords, droits, évitent de perdre le moindre espace.

Par contre, dans un terrain en pleine campagne ou un grand jardin, un tunnel sera plus intéressant pour la production de légumes en été. Mais il doit toujours être isolé et non accolé car le plastique de couverture doit rester parfaitement tendu de tous les côtés. Le tunnel est toujours rectangulaire mais il est parfois possible, selon les modèles, d’en réunir plusieurs. Les formats les plus économiques ont une forme très pentue qui fait perdre de la place sur les côtés. Préférez donc ceux à pieds droits.

Le casse-tête du kit

La plupart des modèles proposés dans le commerce, excepté ceux très haut de gamme (1 000 euros le m²), sont à monter soi-même. Mais cela peut rapidement tourner au cauchemar… Surtout si c’est un modèle en profilés aluminium, qui vous occasionna immanquablement des problèmes, même une fois monté (plusieurs expériences nous l’ont prouvé…). Faire appel à un monteur professionnel représente donc un surcoût qui en vaut la peine. À savoir également que plus la serre est grande et plus la complexité est croissante : comptez une personne pour 10 m² à monter (20 m² dans le cas d’un tunnel).

Les accessoires

Quelle que soit la solution choisie, réfléchissez aux équipements indispensables comme l’aération en été et le chauffage en hiver, ou optionnels telles les tablettes de culture. À moins d’un règlement local très contraignant (zone classée monument historique, règlement de lotissement…), une serre peut être construite sans aucune démarche tant qu’elle n’est pas employée comme véranda. La limite de surface à partir de laquelle elle doit faire l’objet d’un permis de construire est de… 2 000 m². Ça tombe bien : les plantes se plaisent tellement dans une serre que l’on s’y retrouve vite à l’étroit. Elle est donc toujours trop petite !

Texte et photos Franck Boucourt et Jean-Michel Groult

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