Parce que c’est naturel!

Cette haie a pour vocation de se rapprocher de celles qui poussent naturellement dans l’environnement. C’est un mélange de plusieurs espèces qui ont des tailles différentes: les essences buissonnantes, qui n’excèdent pas 3 mètres de haut, forment la base dense et fermée; les essences intermédiaires, de 3 à 6 mètres de haut, assurent la partie médiane de la haie; des essences d’arbres, supérieurs à 6 mètres de haut, structurent la haie.

Ces derniers ne trouvent leur place que dans les grands jardins à la campagne. La répartition idéale est de 5-4-1 : répartition aléatoire entre 5 sujets buissonnants, 4 sujets type arbustes et un arbre . Ils se plantent au hasard sur une ou deux lignes de plantation.

Photo : Cette haie se compose de trois «épaisseurs» pour protéger le jardin des vents marins : des tamaris (Tamarix gallica) en première ligne; des arbustes (olearia solenderi ‘aurea’, olearia haastii) ensuite ; enfin des graminées pour une touche de légèreté. Paysagiste Erwan Tymen.

Les variétés appropriées

Pour héberger la faune sauvage, auxiliaire précieux du jardinier, le choix doit se porter sur des essences de tailles variées qui vont produire du pollen, du nectar et des baies tout au long de l’année. Cette haie fournit gîte et nourriture à une faune diversifiée.

L’arbre à papillons (Buddleia davidii) est un classique qui présente maintenant de nombreuses variétés. Mais ce sont aussi la viorne obier, la viorne lantane, le cornouiller sanguin, le lierre pour ses fleurs d’automne, le prunellier (Prunus spinosa), les aubépines, le noisetier… pour les arbustes buissonnants. Pour les essences intermédiaires, le sorbier des oiseaux, le sureau noir (Sambucus nigra), le houx (Ilex aquifolium), mais aussi le poirier, le pommier et le prunier sauvage.

Pour un environnement plus rustique, mieux vaut utiliser des essences plus communes dans les campagnes. Il est possible d’associer l’aubépine (Crataegus oxyacantha), le chèvrefeuille arbustif (Lonicera maackii), le fusain d’Europe (Euonymus europaeus), le sorbier (Sorbus torminalis) et le charme commun (Carpinus betulus).

En bord de mer , sujette aux embruns et au vent, mais aussi à des étés chauds où l’eau fait parfois défaut, la haie se composera de laurier-tin (Viburnum tinus), d’abélia (Abelia chinensis), d’escallonia (Escallonia organensis), de genêt d’Espagne (Spartium junceum)…

Dans le Midi, en climat méditerranéen ou en expositions chaudes, les essences retenues doivent pouvoir supporter de telles conditions.

Les végétaux à retenir sont le buis, le ciste, le nerprun alaterne (Rhamnus alaternus), l’arbousier (Arbustus unedo), le romarin (Rosmarinus sp), le laurier-tin (Virbunus tinus), l’amélanchier (Amelanchier sp), le chèvrefeuille d’Etrurie (Lonicera etrusca), le laurier-sauce (Laurus nobilis), le filaria à larges feuilles (Phillyrea latifolia), le pittosporum (Pittosporum tobira), le cytise de Montpellier (Cytisus monspessulanum), l’olivier (Olea europaea), le pistachier térébenthine (Pistacia terebinthus), le cerisier de Sainte Lucie (Prunus mahaleb), le baguenaudier (Colutea arborescens)…

Photo : À la campagne, mieux vaut planter des espèces locales pour une meilleure intégration de la haie dans le paysage, mais cela ne vous empêche pas d’y ajouter quelques espèces horticoles qui se marient avec les végétaux en place.

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